jeudi 30 mars 2017

Salon du livre de Saint-Gervais - Vendée - 2017

L'année dernière, à cette même époque, Claude Mercier - Président du Salon du livre de Saint-Gervais, me remettait le prix du Héron Cendré pour le deuxième tome de ma trilogie, Les Violons de la Rivière-Rouge.


Quelques jours plus tard, Claude nous quittait malheureusement pour rejoindre les étoiles où je suis sûre que le merveilleux conteur qu'il était doit régaler les anges avec ses innombrables et merveilleuses histoires de la rabinaïe.

Auteur, conteur, homme de théâtre, de radio - Alouette FM entre autres pour la plus connue, de télé - TV Vendée, Claude Mercier conjuguait tous les talents avec brio.

J'avais ressenti beaucoup d'émotion en l'écoutant lire un passage des Violons de la Rivière-Rouge lors de cette remise du prix à Saint-Gervais.


Alors ce week-end, à l'occasion de cette XXIIIème édition, sa présence si chaleureuse planera certainement au dessus de tous les auteurs présents et puisqu'il a été décidé cette année, par les organisateurs, que chacun de nous lise un court extrait de son dernier roman, je lirai à mon tour le passage que Claude avait surligné et cité à haute voix.

Je vous l'offre....
... Elle se sentait pousser des ailes en retrouvant à chaque pas des odeurs, des sensations, des bruits familiers. Elle respirait à pleins poumons le parfum de l'herbe encore humide à cause de la rosée matinale ; elle observait les haies pleines de jeunes pousses d'épine que l'on pourrait dans quelques semaines cueillir pour en faire le vin ; elle s'arrêtait devant un étier et tendait l'oreille pour faire écouter à Rose le coassement d'une grenouille, les soubresauts d'une anguille prise dans la nasse d'un pêcheur.
— Regarde là, Rose. Vois-tu la petite bécassine, au milieu des ajoncs ? Tu as vu comme elle a un long bec ? Un peu comme toi, quand tu me dis des menteries.
Elle lui pinça le bout du nez entre ses doigts et en riant :
— Hop là ! Plus de nez, Rose !
— C'est encore loin maman ? J'ai mal aux pieds !
— Non, nous sommes bientôt arrivées. Tiens, on va faire une petite pause, tu veux bien ?
Louise avait remarqué un petit chemin creux dont elle se souvenait fort bien pour l'avoir maintes fois traversé avec ses frères, autrefois. Un de ces chemins creux tellement rares dans ces terres du marais, aussi plates que les grandes prairies du Manitoba, mais beaucoup moins vastes. Un petit chemin enserré de chênes et de peupliers dont les hautes branches se ployaient harmonieusement jusqu'à former une épaisse protection de frondaisons. Quand le vent, joueur, faisait voler les feuilles, le soleil arrivait seulement à percer et tachetait le chemin de petites flaques de lumières. Boueux et difficile d'accès en hiver, peu large, il fallait faire attention où on mettait les pieds à la belle saison, car des racines épaisses traversaient et bosselaient les terres endurcies...



INFOS PRATIQUES

Salon du Livre de Saint-Gervais
Samedi 1er et 2 Dimanche 2 avril 2017
Salle des primevères (route de Saint-Urbain)
85230 SAINT-GERVAIS

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